Deuxième round pour notre balade au marché de Visé : sitôt les premiers rayons apparus, un groupe de résidents et trois accompagnatrices se mettent en mouvement. Le trajet a filé au rythme des anecdotes : un parfum de vie ordinaire qui rappelle que chaque virage compte.
Dès l’arrivée, les étals colorés attirent les regards. On compare les bouquets, on négocie une grappe de raisins. Ici, la présence est reine : sentir la peau d’une pêche, entendre la cloche de l’église voisine, goûter un morceau de fromage local.
Sur la Grand-Rue, la terrasse du Café Jean devient notre quartier général. Une table, des expressos, quelques bières pour ceux qui le souhaitent : la dignité passe aussi par le choix laissé à chacun. Entre deux gorgées, un rire fuse ; on se chambre gentiment. La relation s’entretisse dans ces petits riens.
Le temps de la balade poursuit sa danse : une activité seniors en extérieur rime ici avec légèreté, mais aussi avec sécurité. On veille aux trottoirs, on ajuste un appui-bâton, on encourage un pas de plus. L’éthique du soin se vit discrètement, en coulisse.
Sur le chemin du retour, la conversation s’anime autour de ce qu'on vient de vivre, mais aussi de la prochaine sortie : ces projections nourrissent la transcendance : avoir encore des projets, s’ouvrir au lendemain.
Arrivés au Domaine d’Argenteuil, chacun retrouve ses repères, mais l’éclat de la journée demeure. La sortie a rappelé que la ville appartient à tous les âges et qu’une place en terrasse peut devenir un carrefour d’histoires partagées.