Dès l’embarquement dans le minibus, on devine l’effervescence : regards pétillants, blagues lancées d’un siège à l’autre. La route serpente le long de la Meuse et la lumière traverse les vitres, réchauffant déjà les mains jointes de deux résidents. Entre les bâtiments de briques et les platanes fraîchement taillés, la ville s’anime ; nos hôtes du jour s’y glissent le cœur léger.
Stands de fleurs odorantes, fromages affinés, poissons scintillants sur lit de glace : les cinq sens sont convoqués. Ici, un résident discute la cuisson d’un saumon fumé ; là, une résidente compare des foulards colorés. Chaque étal devient prétexte à l’échange, à la présence attentive. Le soleil, complice, souligne les rides comme autant de lignes d’aventure.
L’équipe veille : trajets sans obstacle, bras proposés pour franchir les pavés, temps de repos planifié. Chacun avance à son rythme, guidé mais libre de ses découvertes. La dignité s’exprime dans le simple fait de pouvoir choisir son stand préféré ou commander "un café serré, pas trop chaud".
Au-delà de la convivialité immédiate, l’escapade stimule la mobilité douce, exerce la mémoire (on évoque des recettes d’enfance), nourrit la joie d’être ensemble. Les visages reposés au retour témoignent : un souffle d’extérieur suffit parfois à réenchanter la semaine.
Sur le chemin du retour, le minibus résonne de projets : prochaine étape, le marché bio du mercredi ou la brocante du dimanche ? L’ouverture, l’espoir, la perspective d’histoires nouvelles font vibrer l’habitacle.